Biomarqueurs et traitement du cancer

En médecine, un marqueur biologique, ou biomarqueur, est au sens large, tout ce qui peut être utilisé comme indicateur d’une maladie ou de tout autre état biologique d’un organisme. Traditionnellement, le terme était un paramètre de base de laboratoire qui aidait le médecin à diagnostiquer une maladie et à élaborer un traitement. Par exemple, la détection de l’antigène carcino-embryonnaire (CEA) dans un échantillon de sang constituait un important marqueur de diagnostic, de progression et de récurrence, particulièrement des cancers du tractus gastro-intestinal.

Présentement, des travaux intensifs sont menés à l’Institut Lady Davis de recherches médicales et ailleurs pour découvrir de nouveaux biomarqueurs plus efficaces. Ce sont d’ailleurs les nouveaux biomarqueurs qui constituent la fondation de la médecine préventive, laquelle effectue un dépistage précoce du risque de maladie et prend des mesures afin de prévenir son développement. Les biomarqueurs sont également vus comme la clé de la médecine personnalisée, soit des traitements taillés sur mesure pour agir efficacement sur le processus de la maladie.

Les chercheurs du groupe de découverte de biomarqueurs utilisent des technologies de pointe qui permettent le dépistage de milliers de gènes (génomique) et de protéines (protéomique) sur une même plate-forme pour identifier les biomarqueurs qui pourraient servir au classement des patients dans un groupe à risque supérieur ou moinDre ou de cibles pour des traitements taillés sur mesure. Les biomarqueurs peuvent être repérés à même les tissus d’une tumeur ou dans le sang. Un des avantages d’étudier les biomarqueurs sanguins est leur grande accessibilité : des échantillons peuvent être prélevés sur des patients grâce à une simple prise de sang. Présentement, une poignée de marqueurs sanguins est utilisée en clinique pour contribuer au diagnostic et à la surveillance de la récurrence de divers cancers. Toutefois, l’utilisation de ces marqueurs est plutôt limitée en raison de leur peu de sensibilité et de spécificité.

Directeurs de projet

Laurent Azoulay
Professeur adjoint,
Département d’oncologie (Université McGill): Épidémiologie clinique
Mark Basik
Professeur adjoint,
départements de chirurgie et d’oncologie (Université McGill): Étude de l’expression génétique et des fluctuations d’ADN dans les cancers du sein et du côlon
Walter H. Gotlieb
Professeur agrégé, départements d’obstétrique et de gynécologie ainsi que d’oncologie (Université McGill):
Récepteur de facteur de croissance insulinomimétique I: ciblage du cancer ovarien épithélial
Bruce Gottlieb
Professeur adjoint, Service des soins infirmiers, et membre du Département de génétique humaine (Université McGill): Analyse microgénétique de tissus cancéreux
Alan Spatz
Professeur, départements de pathologie et d’oncologie (Université McGill):
Signature génomique de la progression et du pronostic d’un mélanome
Mark Trifiro
P
rofesseur agrégé, Département de médecine (Université McGill):
Récepteur androgénique – mécanisme d’action, instabilité génétique du cancer prostatique androgéno-indépendant.

Support research at the Lady Davis Institute - Jewish General Hospital