Psychiatre en chef du Service de psychiatrie de l’Hôpital général juif
Codirecteur du Programme de santé mentale du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal
Professeur agrégé au Département de psychiatrie de l’Université McGill
Le Dr Karl Looper est professeur agrégé au Département de psychiatrie de l’Université McGill. Il a obtenu son diplôme au programme de résidence en psychiatrie de l’Université McGill, en 2000, et terminé une maîtrise en psychiatrie et une spécialisation en médecine psychosomatique. Il est psychiatre consultant dans les services de médecine et de chirurgie de l’Hôpital général juif et au Centre du cancer Segal. Ses activités cliniques et de recherche sont axées sur l’interaction entre les problèmes psychiatriques et les problèmes de santé physique.
Principales activités de recherche
Les recherches du Dr Looper ont porté sur le chevauchement et les processus interactifs entre les problèmes de santé physique d’une personne et sa santé mentale. Elles comprennent les effets des interactions médicamenteuses, la relation entre la dépression et l’évolution de patients souffrant de graves maladies, ainsi que les phénomènes médicaux inexpliqués couramment attribués à des problèmes psychiatriques. L’impact de ces questions peut être aussi pertinent pour la santé globale d’un patient que le diagnostic médical principal en soi. Par exemple, l’interaction potentielle entre certains antidépresseurs et le tamoxifène peut réduire considérablement l’effet anticancéreux du tamoxifène qui est prescrit pour prévenir la récidive d’un cancer du sein (Desmarais et Looper, 2009). La dépression est jugée être un très important prédicteur de l’évolution médicale, comme le fonctionnement physique général dans l’hypertension pulmonaire (Looper et coll., 2009) et même des antécédents de dépression prédisposent les patients atteints d’arthrite inflammatoire à subir des conséquences médicales négatives (Looper et coll., 2011).
Dans de nombreux cas, un diagnostic médical sous-jacent clair ne peut pas être déterminé pour expliquer les problèmes physiques d’une personne. L’hypothèse selon laquelle ce qui n’est pas jugé être d’origine médicale est, par conséquent, de nature psychiatrique mène à de grands conflits dans le milieu clinique où l’explication du problème est en contradiction avec l’expérience de la maladie du patient et érige des barrières aux soins. Le Dr Looper a étudié ce dilemme dans différents contextes, notamment l’expérience des pseudoconvulsions en neurologie (Dickinson et Looper, 2012) et les problèmes somatiques inexpliqués en soins de santé primaires (Looper et Kirmayer, 2012). Le dilemme de l’interaction entre les aspects médicaux et psychiatriques des soins d’une personne constitue un défi pour les médecins depuis aussi loin qu’Hippocrate. De nouveaux modèles de maladie et de nouvelles méthodes de traitement sont nécessaires pour résoudre ces problèmes psychosomatiques complexes.
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