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Comprendre les déséquilibres métaboliques, des maladies neurodégénératives au cancer

Le métabolisme est étroitement régulé dans notre corps, car la pénurie ou la surabondance de certains composants peut affecter notre santé. Les travaux pionniers des chercheurs de l’ILD ont établi que les altérations du métabolisme du fer sont liées à la croissance du cancer (Prem Ponka) et aux maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer (Hyman Schipper). Les chercheurs ont mis au point un test sanguin pour examiner les marqueurs du métabolisme du fer qui peuvent aider à identifier les patients souffrant de démence à des stades très précoces. Ceci est important car il est plus facile d’aider les patients atteints de démence à un stade précoce de la maladie et la plupart des tests disponibles ne peuvent détecter la maladie qu’à des stades plus avancés. Ces résultats contribuent à la recherche de traitements modulant le métabolisme du fer, afin d’améliorer l’efficacité des traitements anticancéreux et de ralentir le développement de la démence (Prem Ponka) :

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Prem Ponka

Le métabolisme des cellules cancéreuses est différent de celui des cellules normales et les chercheurs de l’ILD ont découvert que la metformine (Michael Pollak), un médicament classique utilisé dans le traitement du diabète, possède également des propriétés anticancéreuses en interférant avec les dépendances métaboliques des cellules cancéreuses :

En outre, les chercheurs de l’ILD ont découvert que les niveaux sanguins d’une hormone appelée facteur de croissance analogue à l’insuline peuvent aider à prédire les risques de développer des cancers de la prostate, du sein et colorectaux (Michael Pollak) :

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Michael Pollak

Diverses maladies surviennent en raison de perturbations dans le fonctionnement de nos gènes. Souvent, ces dysfonctionnements résultent d’erreurs dans les gènes (mutations) ou de l’altération du mécanisme épigénétique que notre corps utilise pour activer et désactiver les gènes. Les chercheurs de l’ILD ont découvert que si une modification épigénétique appelée méthylation de l’arginine se produit en excès, elle pourrait favoriser la croissance du cancer et le développement de maladies neurodégénératives (Stephane Richard). Ces découvertes révolutionnaires ont conduit à la mise au point d’un test sanguin permettant de mesurer le degré de méthylation de l’arginine dans notre corps (Stephane Richard) et suggèrent que les inhibiteurs de la méthylation de l’arginine (Stephane Richard) peuvent aider à lutter contre plusieurs scléroses en plaques et plusieurs types de tumeurs solides telles que le cancer du sein, le cancer du côlon, le gliome et le lymphome non hodgkinien.

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Stephane Richard
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Photo par CDC sur Unsplash

Lutter contre les maladies infectieuses, du VIH au Covid-19

Pour lutter contre les infections, nous devons comprendre comment les virus et les bactéries attaquent notre corps et comment celui-ci les combat. Ces connaissances, qui sont nécessaires pour mettre au point des interventions efficaces, ont conduit au développement d’antibiotiques, de vaccins et de thérapies ciblées. Les scientifiques de l’ILD ont apporté des contributions majeures à la compréhension de la manière dont l’interféron aide notre corps à lutter contre les infections virales (James Hiscott, Rongtuan Lin et Chen Liang). L’interféron est un élément important de notre première ligne de défense (réponse immunitaire innée) contre diverses infections virales telles que l’hépatite C, la grippe et le VIH.

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Rongtuan Lin
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Chen Liang

Les chercheurs de l’ILD ont découvert qu’un composant de la réponse immunitaire innée contre les infections virales, appelé OAS1, aide notre organisme à lutter contre le Covid-19. Ils ont également identifié des médicaments qui, en activant l’OAS1, pourraient aider les patients atteints de Covid-19, dont l’activité de l’OAS1 est faible. En collaboration avec des chercheurs du monde entier, les chercheurs de l’ILD ont découvert qu’une variante du gène OAS1 nous protège contre les maladies graves causées par le covid-19 (Brent Richards).

Brent Richards
Brent Richards
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Mufid Majnun sur Unsplash

Des recherches approfondies sont actuellement menées dans le domaine des maladies infectieuses afin de comprendre comment les bactéries et les virus peuvent surmonter et échapper à notre réponse immunitaire et aux interventions thérapeutiques. Les découvertes révolutionnaires des scientifiques de l’ILD travaillant sur le VIH, qui se poursuivent encore aujourd’hui (Chen Liang), comprennent des recherches pionnières pour comprendre comment le virus du VIH échappe aux traitements médicamenteux (Mark Wainberg). Les chercheurs de l’ILD ont contribué au développement du premier médicament efficace pour traiter la maladie, la Lamivudine, qui fait partie d’un cocktail de médicaments contre le SIDA encore utilisé aujourd’hui, et ont découvert que la résistance à la Lamivudine est due à des mutations du VIH dans une protéine du virus VIH, appelée polymérase (Mark Wainberg).

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Mark Wainberg

Exploiter le pouvoir des biomarqueurs pour la prévention et le traitement du cancer

Diverses maladies surviennent en raison de perturbations dans le fonctionnement de nos gènes dues à des erreurs dans ces derniers (mutations). Nous héritons de certaines de ces mutations de nos parents, tandis que d’autres s’accumulent au cours de notre vie. L’identification et l’étude de ces mutations sont très importantes car elles permettent de mettre en place des programmes de dépistage afin d’identifier et de conseiller les patients présentant un risque élevé de développer certains types de cancer. Souvent, les mutations fonctionnent comme des biomarqueurs (ou étiquettes moléculaires) qui peuvent parfois guider les médecins dans leur choix de traitements efficaces. Ce type d’étude nécessite l’analyse de grandes quantités de données, le développement de tests fiables et la collaboration de chercheurs ayant de nombreux domaines d’expertise différents. Les scientifiques de l’ILD sont connus pour ce type d’expertise collaborative et sont reconnus dans le monde entier pour leur contribution au décryptage du (des) rôle(s) de deux gènes appelés Gène du cancer du sein 1 (BRCA1) et Gène du cancer du sein 2 (BCRA2). Les mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2 augmentent considérablement les risques de développer des cancers agressifs. En particulier, les chercheurs de l’ILD sont reconnus pour avoir découvert des mutations BRCA qui sont uniques aux juifs ashkénazes et aux Canadiens d’origine française et pour avoir déchiffré des modèles de biomarqueurs dans le cancer du sein BRCA1 qui peuvent guider les médecins dans le traitement des patients porteurs de ces mutations (William Foulkes).

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William Foulkes

Le pouvoir de l'épidémiologie, de la neurologie aux vitamines et au-delà

Les épidémiologistes collectent et analysent des données pour étudier les problèmes de santé. Les épidémiologistes jouent un rôle clé dans le développement de méthodes de collecte et d’analyse de toutes sortes de données cliniques, qu’il s’agisse de maladies comportementales ou infectieuses. En appliquant ces méthodes, les épidémiologistes peuvent évaluer l’impact des interventions sanitaires, l’impact des changements de mode de vie sur notre santé et découvrir pourquoi certaines personnes sont plus susceptibles d’attraper certaines maladies. Par exemple, en analysant des bases de données cliniques contenant des informations sur des milliers de patients suivis à l’HGJ et dans d’autres hôpitaux de neuf pays, les épidémiologistes de l’ILD ont découvert que les patients atteints de la maladie COVID-19 et âgés de moins de 60 ans qui présentent une variante spécifique du gène OAS1 courent un risque plus élevé de développer une insuffisance respiratoire grave, des caillots sanguins veineux ou des lésions hépatiques (Brent Richards).

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Brent Richards

Parmi les autres études cliniques de renommée internationale réalisées par les épidémiologistes de l’ILD, citons la découverte d’un lien entre des taux anormaux de vitamine D et le développement de la sclérose en plaques, de l’obésité et d’autres maladies (Brent Richards, John Hoffer); et la découverte de variations génétiques qui protègent de l’ostéoporose (Brent Richards et Celia Greenwood).

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Celia Greenwood

Les épidémiologistes de l’ILD sont connus pour leur expertise dans la création de questionnaires destinés à détecter les patients souffrant de problèmes de santé mentale. Un test désormais classique, utilisé dans le monde entier, est le test d’évaluation cognitive de Montréal (MoCA), mis au point par les chercheurs de l’ILD pour la détection précoce des démences (Howard Chertkow). Le test MoCA est utilisé dans le monde entier parce qu’il permet de déterminer si une mémoire affaiblie est un signe précoce de la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences, du vieillissement normal ou d’une déficience cognitive subtile chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, d’une déficience cognitive vasculaire, de la maladie de Huntington, de métastases cérébrales ou de tumeurs cérébrales primaires, de troubles du sommeil, de sclérose en plaques, de lésions cérébrales traumatiques, de dépression et d’insuffisance cardiaque.

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Howard Chertkow

En analysant des centaines d’études publiées sur les différents tests utilisés pour dépister et diagnostiquer la dépression, les scientifiques de l’ILD ont découvert qu’un test utilisé dans le monde entier, le PHQ-9, est efficace pour dépister la dépression, mais pas pour la diagnostiquer (Brett Thombs).

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Brett Thombs

Comprendre et modéliser les maladies, de la maladie d'Alzheimer aux cancers agressifs

En utilisant des approches et des modèles de souris de pointe, les scientifiques de l’ILD ouvrent la voie à l’expérimentation et au développement de thérapies innovantes :

La création de modèles murins de la maladie humaine a permis de découvrir de nouveaux médicaments pour lutter contre la maladie d’Alzheimer (Andréa LeBlanc)

Découvrir de nouvelles cibles pour lutter contre les cancers de la prostate, du cerveau et de la peau (Antonis Koromilas)

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Antonis Koromilas

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